mercredi 7 mars 2012

Interventions "Divines"

Lorsque ces évènements se produisent, certains parlent d'interventions divines. Ceux de l'autre camp diront plutôt que "c'est la faute à pas de chance" pour les plus modérés d'entre eux. En tout cas qu'il s'agisse d'un terrain un peu bosselé où de projectiles artificiels venus des tribunes, ou encore de volatiles récalcitrants ou encore même d'un arbitre mal placé, ils font parfois basculer les matches (involontairement pour la plupart). Et pour les équipes qui en sont victimes, le mieux à faire est encore de l'accepter avec fatalité. S'énerver n'a jamais mené bien loin. 

Lors de ce Sunderland – Liverpool du championnat d'Angleterre 2009-2010, un jeune stupide supporter de Sunderland joue avec un ballon de plage et l'envoie sur la pelouse. Il peut aujourd'hui se considérer comme le héros de cette rencontre car une frappe complètement écrasée et inoffensive de Darren Bent qui prenait le chemin de la niche de Pepe Reina vient percuter ce ballon rouge et prendre le gardien Liverpuldien complètement à contre pied pour l'ouverture du score. Malgré une heure encore à jouer, le score en restera là. A noter que conformément au règlement, ce but aurait du être invalidé par l’arbitre.
Pour rassurer Liverpool, quel que fut le résultat de cette rencontre, le classement à la fin de la saison
n'en fut pas perturbé pour cette équipe.


Ce but a quand même été accordé, l'arbitre considérant que tout ce qui est sur le terrain tant que le jeu n'est pas arrêté fait partie du jeu. A ce sujet, un ancien arbitre anglais, Jeff Winter, explique :
"Je suis complètement stupéfait. Ce but ne devait jamais être accordé. Les lois précisent que le jeu doit être arrêté lorsqu'il y a une interférence extérieure, c'est-à-dire autre chose que les 22 joueurs et l'arbitre. Et ici, l'influence de cet élément ne peut pas être niée : elle dévie complètement un tir que semblait en mesure de capter Reina. C'est incroyable qu'aucun des quatre arbitres ne soit parvenu à prendre la bonne décision. J'essaie de toujours défendre les arbitres; mais ici, cela fait partie des lois du football. C'est plus grave que de ne pas voir si un ballon a franchi la ligne. C'est comme si un spectateur entrait sur le terrain et marquait lui-même et qu'on accorde le but." 
Nous reviendrons sur ce dernier point un peu plus tard.

Et puisqu'on parle d'arbitre, si il est parfois frustrant de voir l'homme en noir prendre de mauvaises décisions, ça l'est encore plus de le voir mettre un terme à une action de jeu par un mauvais placement. L'arbitre faisant partie du jeu, lorsque la balle le heurte, il n'y a pas lieu de siffler une balle à terre. Le jeu continue, et puis c'est tout. Seulement parfois son mauvais placement conduit directement à un but et c'est tout de suite moins marrant pour l'équipe qui l'encaisse, surtout à la 90e minute alors que le score est de 0-0.


Ce qui est surtout choquant là dedans, c'est le placement dégueulasse de l'arbitre sur une phase de corner. 

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On dit de temps en temps que la taupe pointe le bout de son nez. La balle arrive d'une passe en retrait, rebondit un peu plus haut que prévu et le pauvre gardien qui s’apprêtait à dégager la balle de toute ses forces se retrouve à frapper dans le vide … Et la balle entre lentement dans le but. D’où ce qu'on devrait considérer comme la règle numéro un pour un défenseur : ne pas faire de passe en retrait au gardien qui soit cadrée. Après tout on ne sait jamais. Un jardinier un peu fumiste peut considérablement nuire à la carrière de votre gardien de but et ce n’est pas Paul Robinson qui va dire le contraire. Ce match comptait pour les éliminatoires de l’Euro 2008, la Croatie en sera, pas l’Angleterre.


Sacha Baron Cohen déclarera après le match que ce but fit une sacrée publicité pour son film car il semble que le monde entier ait vu la tête de Borat sur les panneaux publicitaires alentours. Ca ajoute un côté un brin surréaliste à la scène.
Dans le même registre :


Je ne vois même pas comment on peut s'en prendre au gardien à ce genre de cas. Le rebond est aléatoire (le mot est gentil). Si il y a quelqu’un à blâmer dans ce genre d’histoire, c’est bien le défenseur qui met son gardien en danger avec de pareilles passes. Pour éviter d’embarrasser son gardien, le mieux est encore de faire comme Banel Nicolita un soir
de Ligue des Champions :



Le sort peut donc s'acharner contre le gardien de but (où la défense, c'est selon). Mais tout comme il est de coutume de dire que les erreurs d'arbitrages s'annulent dans une saison, la chance donne aussi son coup de pouce à la défense. Comme la flaque de boue devant la ligne qui stoppe une frappe prenant la direction du but vide.


Il y a des moments où à l'instant d'armer une frappe, la force doit primer à la finesse.

 

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Généralement, on parle d’effet rétro lorsqu’un joueur effectue une balle piquée. Lorsque celle-ci rebondit, elle donne l’impression de revenir légèrement en arrière (en fait, le ballon ralentit simplement sa course, mais l’effet est saisissant) car elle tourne justement d’arrière en avant. On parle aussi d’effet rétro lorsque la balle est frappée de l’avant vers l’arrière, ce qui se produit lorsqu’elle frappe un montant (quand la balle tape la barre, rebondit derrière la ligne puis ressort par exemple) ou une certaine partie du corps du gardien (en fonction de l’inclinaison de sa main par rapport au sol et au ballon). Bref, parfois ils pensent faire un arrêt ou être sauvés par leurs montants, mais il n’en est rien.


 

La tête du joueur pointant désespérément la balle du doigt alors que celle-ci entre tranquillement est relativement priceless. En tout cas, nulle raison d'invalider ce tir au but. Le gardien n'a plus que ses yeux pour pleurer. Pour la petite histoire, la semaine suivante, ce même gardien se rendra coupable d'une autre erreur grossière. Vu sa réaction, il semble avoir envie d'arrêter le football, ce qui ne serait pas plus mal pour son équipe. 


 

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Parfois lorsque la défense est dépassée, le gardien débordé, qu’il n’y a plus rien entre le ballon et le but et que tout indique que celui-ci va y rentrer, une équipe peut toujours compter sur un bon samaritain qui passe par là et qui décide que non, le ballon ne va pas rentrer. Transformer un acte de supporter en action héroïque (enfin, tout dépend de quel côté on se trouve) c’est s’assurer un bref passage à la postérité. Le quart d’heure de gloire d’Andy Warhol. Il faut aussi saluer les courageuses prises d’initiatives de ces gens qui outrepassent leur fonction pour le bien collectif. Priceless.


 

On peut facilement comprendre l'énervement de l'attaquant qui a tout simplement l'air prêt à casser la gueule du soigneur de l'équipe adverse (on suppose qu'il est le soigneur de l'équipe adverse car sinon, son geste serait tout simplement stupide). Et quand il n'y a pas de soigneur sur le bord du terrain, vous pouvez toujours compter sur un ramasseur de balle. 



Il est important de signaler que puisque le ballon n’est pas entré, il n’y a donc pas but. A confirmer par un arbitre mais il me semble qu’à ce moment-là le jeu doit reprendre par une balle à terre à l’endroit où l’intrus a touché le ballon. Certaines équipes peuvent la jouer fair-play, on imagine facilement que d'autres non. Ce qui nous fait marrer c’est que ni l’un ni l’autre n’ont mis les mains (pour le soigneur, ç’eut été la solution la plus logique) ce qui semble démontrer une certaine lucidité au moment de faire intrusion sur le terrain mais aussi un certain respect du règlement.

En tout cas, que ce soit à cause d’un élément tiers où d’une flaque de boue, quand ça rentre pas, bah ça rentre pas (TWSS).

Il faut également noter que dans le cas inverse, un homme entrant sur le terrain pour marquer un but, celui-ci ne sera pas validé même si la balle a franchi la ligne. C’est comme ça. Il vous restera néanmoins le privilège d’être une star auprès de vos amis.





Il semble d’ailleurs interdit d’accueillir ce genre d’individus communément nommé « striker » à coups de crampons dans les chevilles. Ce joueur russe en a pris un carton jaune.

Le fair-play face à un ramasseur de balle et un soigneur qui jouent les héros est une question qui peut faire débat. Selon les points de vue. Cependant, dans certains cas malheureux, il coule de source. Ce joueur de l'Ajax plante le but de l'année en rendant le ballon que l'équipe adverse avait balancé en touche suite à une blessure d'un joueur.


 

Un partout balle au centre aucun dommage et deux joueurs ont augmenté leur capital buts. On apprécie la réaction du goal de l'Ajax qui a l'air de se dire : "vous ne voulez quand même pas que je la mette moi même". Mais imaginons que cela se passe lors d'une rencontre à matches aller-retour où le but à l'extérieur vaut sensiblement plus que celui à domicile (on imaginera alors qu'au match retour, chaque équipe donnera un but à l'autre pour équilibrer le truc).

Enfin il y a parfois des cas tellement abracadabrantesques que les images ne sont pas faciles à trouver. Sur la vidéo suivante, l'action qui nous intéresse est la toute première à être montrée. L'attaquant fait une belle tête lobée qui semble redescendre vers la lucarne, le gardien est complètement à la rue. Sauf que ... 


A la place de l'attaquant, ce volatile, j'en fais mon repas du soir. 
C'est aussi l'occasion de mentionner ce volatile nord-américain qui illustre parfaitement l'expression "au mauvais endroit au mauvais moment".




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